
L'influence sur le goût

Le système sensoriel
Les récepteurs appartiennent au système sensoriel, constitué aussi de nerfs et des zones du cerveau responsables. Analysons cela plus précisément :
- Les récepteurs sont les dispositifs dont la fonction est de capter un stimulus (facteur déclenchant une excitation). Il existe plusieurs types de stimulus, comme les stimulus d'origine chimique (ex : des molécules), d'origine physique (ex : des vibrations).
Les récepteurs sont situés sur la membrane cellulaire d’un neurone récepteur (qui portent d’ailleurs leur nom). On distingue plusieurs types de récepteurs qui dépendent aussi du type de stimulus. Dans le système sensoriel, il existe les chémorécepteurs (sensibles aux stimuli chimiques comme les molécules sapides et odorantes) pour le goût et pour l’odorat, les photorécepteurs (sensible aux stimuli lumineux) pour la vue, les tonorécepteurs (sensibles aux vibrations) pour l’ouïe et les récepteurs tactiles (comme les thermorécepteurs, sensibles à la température, ou les barorécepteurs, sensibles à la pression) pour le toucher.
- Les neurones sont des cellules constituant le système nerveux : ce sont donc les cellules nerveuses. Leur rôle est primordial car ils permettent la transmission d’un signal bioélectrique (que nous appellerons aussi influx nerveux). La structure d’un neurone étant compliquée et variable, nous ne la détaillerons pas. Sachez juste qu’un neurone est constitué d’une membrane qui sépare le cytoplasme du milieu extracellulaire, d’un axone (la fibre neuronale unique dont le rôle est de transmettre les informations au neurone voisin) et de dentrites (les nombreuses excroissances qui reçoivent ces informations).
Nous allons d’abord aborder les neurones récepteurs qui jouent un rôle très important suite à la réception du stimulus. En effet ils assurent la transduction, c’est même d’ailleurs leur fonction de base. Qu’est-ce que la transduction ? Pour faire simple, c’est la traduction de l’énergie du stimulus en signaux électriques. Pour faire compliqué, le principe de la transduction repose sur le variation du potentiel membranaire : l’entrée ou la rétention de charges positives. Vous n’y voyez pas plus clair ? Très bien ! Il existe ce qu’on appelle un potentiel de repos : C’est une grandeur électrique qui correspond à la différence de charge de part et d’autre de la membrane lorsqu'elle n'est pas activée (elle est au repos). A l’intérieur du neurone, se trouvent les ions négatifs et à l’extérieur les ions positifs. Lorsque le stimulus s’est fixé sur le récepteur, cela déclenche la dépolarisation : c’est l’état transitoire durant lequel les ions positifs (donc à l’extérieur) circulent vers l’intérieur pour « charger l’intérieur positivement » et modifient ainsi l’état électrique de la membrane : c’est le potentiel d’action. Ce passage est permis grâce à l’ouverture des canaux ioniques qui naturellement, augmente la perméabilité de la membrane. C’est le début du signal électrique, donc de l’influx nerveux ! Cependant nous n’allons pas nous attarder sur ce point, ce n’est pas exactement ce qui nous intéresse.
L’influx nerveux naît donc au niveau des neurones récepteurs grâce à la transduction. Il se propage ensuite le long du nerf sensitif pour atteindre une zone spéciale du cerveau. Mais comment, direz-vous ? Patience, nous y arrivons !
